[le RP se passe juste avant le brunch, j'espère que ça ne te dérange pas (a)]

Une autre journée banale à Duchesne. Décidément, c'était à se demander pour quelle raison Ezechiel ne s'était jamais prit la peine de travailler. Certes les cours qu'on leur prodiguait étaient tous plus chiant les uns que les autres, mais tout de même, s'il s'était donné la peine de relire un de ses cours, alors il serait déjà parti d'ici depuis deux ans. On aurait pu penser que pour lui cela aurait eu quelque chose d'humiliant de rester coincé là tandis que tous ceux de son âge (enfin presque) étaient partis à la fac ou autre, mais pas tant que ça. Tout simplement parce que l'opinion que les gens pouvaient avoir de lui lui était bien égal. Enfin, l'opinion de presque tout le monde car certaines personnes avaient à ses yeux assez d'importance pour qu'il s'attache à leur jugement, mais ces personnes-là n'avaient que faire du fait qu'il soit encore lycéen. Qui était-ce ? Oh, mais vous êtes bien trop curieux voyons... Peut être vous le dirais-je... plus tard.

Cela dit il fallait avouer que cela avait ses avantages. Certes il s'ennuyait toujours autant dans ce petit lycée, mais le fait d'être le doyen le plaçait dans des situations confortables. Il était le plus respecté (car en fait également le plus craint, ou presque) et il était presque adulé car ses soirées étaient les meilleures, les plus glamours et les plus déjantées, également et surtout, elles étaient pleines de magnifiques étudiants et étudiantes qu'il connaissait du lycée. Bref, le beau Ezechiel avait la cote. Mais cette année était, il l'avait décidé, la dernière. Car il fallait grandir tout de même. Au plus grand malheur de certains, mais lui commençait à être réellement attiré par l'âge adulte et les bénéfices que l'on en tirait.

Heureusement la fin de la journée arriva plutôt rapidement. Bon, lorsque le jeune homme était en classe évidemment ça passait horriblement lentement si bien qu'il aurait aimé parfois se tirer en plein cours, ou même encore mieux, pouvoir accélérer le temps jusqu'à ce qu'une heure paraisse deux minutes. Malheureusement il n'avait pas ce genre de pouvoirs. Il n'était qu'un simple humain... qui ne se doutait même pas de toute ce qui se passait autour de lui d'ailleurs. Enfin, la dernière heure de cours sembla être la plus longue, et la sonnerie qui en annonçait la fin lui parut comme le plus doux son qu'il eu jamais entendu. Aussitôt dehors, ses pensées se dirigèrent vers Savannah. Il lui avait envoyé un message le matin même pour un rendez-vous en haut de l'Empire State Building. Il lui demanderait de devenir sa cavalière. Evidemment il avait réservé toute la terrasse qui était illuminée de banderoles lumineuses. Et il attendait patiemment que la belle Savannah daigne se montrer.

Lorsqu'elle se réveilla, ce matin là, Savannah eu la surprise de trouver un message d'Ezechiel sur son téléphone. Il lui demandait de la rejoindre en haut du célèbre Empire State Building, lorsque le soir serait venu. Un sourire aux lèvres, la jeune femme répondit à la positive, en rajoutant que ça lui ferait plaisir. Elle ne savait pas ce qu'il voulait, mais malgré leur relation étrange, il fallait avouer que passer un moment avec lui ravissait la jeune femme, c'était tellement rare. Ça faisait un petit bout de temps qu'ils étaient ensemble déjà, mais jamais ils n'avaient vraiment eu l'occasion de se voir, seuls. C'est donc de bonne humeur qu'elle se leva et se prépara. Elle enfila un jean et un tee-shirt blanc, puis un gilet gris pour ne pas avoir froid. Malgré le beau temps, l'air frais était bien présent, et on pouvait vite avoir froid. En guise de chaussures, elle mit des escarpins noirs tout simples. Ensuite, la belle blonde se maquilla, très légèrement, et laissa ses cheveux blonds tombés en cascade sur ses épaules et dans son dos. Quand elle fut prête, elle décida d'aller à pied jusqu'au lycée, après tout, il n'était pas loin. Tout en marchant, elle pensa au brunch des parents d'Ezechiel, qui se déroulait le week-end qui arrivait. Savannah n'avait pas encore de cavalier... Peut-être qu'Ezechiel voulait la voir pour ça ? Elle n'en savait rien, mais en tout cas, elle avait hâte d'assister à cet événement, tant attendu à New-York. Elle avait sa tenue, et se voyait déjà chez les Wainwright, au bras du fils, dans sa belle robe écrue. Secouant la tête en souriant, elle sortit de ses rêveries, et vit qu'elle était arrivée devant le bâtiment scolaire.
La journée passa assez vite, plus vite que d'habitude, elle trouva, mais c'était surement parce qu'elle était de bonne humeur, d'habitude, elle s'ennuyait fermement jusqu'à la dernière heure de cours. Alors que là, elle avait rit, et ses amies lui avaient demandé ce qu'il lui arrivait pour qu'elle soit si joyeuse. Savannah ne répondait pas, elle n'avait pas a étalé sa vie, bien que ses amies soient au courant pour elle et Ezechiel. En même temps, qui ne l'était pas ? Tout New-York était au courant. Le fils Wainwright avec la fille Rowland, les deux grandes familles de la ville. Ça faisait jaser. Bref... lorsque la dernière sonnerie retentit dans le lycée, Savannah s'éclipsa très vite de la salle de classe. Lorsqu'elle sortit, elle le vit qui attendait devant le bâtiment, adossé à la voiture. Elle fut surprise, elle qui croyait qu'elle devait le rejoindre devant l'énorme gratte-ciel. S'avançant près de lui, elle lui sourit et l'embrassa tendrement.

«Bonjour. Comment allez-vous, monsieur Wainwright ?», dit elle sur un ton aguicheur.

Elle mit ses deux mains sur son torse et le regarda intensément. Elle posa doucement ses lèvres sur les siennes, savourant ce petit plaisir, bien trop rare, puis se recula. Elle le détailla. Dans son costume, il avait toujours autant de classe.

«Pourquoi ce rendez-vous improbable ?» demanda-t-elle, curieuse.

Elle se redressa et essaya de lire dans les prunelles bleus de son petit-ami, essayant d'y voir une quelconque chose, qui pourrait la mettre sur la piste. Dans ces yeux, elle y vit de la malice, toujours présente, et de la joie. Oui, elle se demandait bien pourquoi il lui avait donné ce rendez-vous.

Spoiler:

Ezechiel aimait regarder la jolie Savannah, c'était comme regarder une créature gracieuse et divine déambuler autour de vous : aussitôt vous étiez sous le charme. Charme qui pouvait cependant être rapidement brisé, preuve en est du début de leur relation : personne – et encore moins eux – n'aurait pu penser que Mr Wainwright et Melle Rowland allaient un jour former un couple. Car au début, ils étaient comme chien et chat, lorsque Ezechiel pensait à la période durant laquelle il ne pouvait la supporter, il avait toujours un sourire amusé aux lèvres. Il se disait que cette animosité du début ne pouvait que cacher une certaine... ''tension sexuelle''. Et il faut que vous sachiez que le jeune homme avait souvent raison. Et alors lorsque le jeune homme sentait son odeur ou se retrouvait à seulement quelques centimètres d'elle, il ne pouvait s'empêcher d'être comme sublimé. C'était un étrange sentiment de puissance qu'il ressentait, comme si le fait de la posséder lui donnait de l'importance – enfin encore plus d'importance qu'il n'en n'avait déjà. Et pourtant il ne la possédait pas réellement puisque leur relation était une de ces ''relations libre''. Et oui que voulez-vous, les jeunes d'aujourd'hui... Lorsqu'elle l'embrassa, il ferma les yeux afin profiter un maximum de ce moment qui lui parut d'ailleurs bien trop court. Mais ils avaient toute la soirée devant eux, il n'y avait aucun besoin de se presser. Et puis d'ailleurs ne disait-on pas qu'attendre ne rendait les choses qu'encore meilleures ensuite ? Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle lui demanda de manière si irrésistible comment il allait.

« Je ne peux aller que bien Melle Rowland. »

Évidemment il faisait ainsi allusion au fait qu'ils avaient rendez-vous, et que donc il lui paraissait évident qu'il allait bien. Il ne lui retourna cependant pas la question. Certaines personnes auraient pu trouver que c'était une chose très impolie, mais les gens qui le connaissaient ne s'en faisaient pas violence : ils savaient qu'Ezechiel était de ce genre de personnes qui ne se formalisait pas à ce genre de questions : il savait instinctivement lorsque les gens n'allaient pas bien, et de toutes manières, même si la personne en face n'allait pas bien, elle lui répondrait le contraire. Oui, parfois tout ce système de bonnes manières et de politesses était bien étrange. Et le jeune Wainwright avait tendance à ne pas s'en soucier. C'est alors que la belle blonde lui demanda pourquoi il lui avait donné un tel rendez-vous. Un sourire se dessina sur ses lèvres une fois de plus.

« Ne serait-ce pas aussi amusant si je te le disais maintenant. »

Oui, Ezechiel aimait bien faire planer le mystère, car alors les gens n'en étaient que plus attentifs à lui, ce qu'il faisait, au moment qui se déroulait. Peut être était-ce encore une fois une partie de sa personnalité qui montrait à quel point il aimait tout contrôler, car l'information était évidemment le contrôle. Ne disait-on pas que ''l'information c'est le pouvoir ?'' car en tous cas, lui en était persuadé. Il se décala alors légèrement pour ouvrir la porte de la limousine afin de lui laisser le passage et qu'elle entre dans la longue voiture. Il lui tendit la main pour qu'elle y monte, toujours aussi gentleman, puis la suivit en claquant la porte derrière lui. Il s'installa confortablement sur le fauteuil de cuir et sans même qu'il ne prononce un seul mot la voiture s'ébranla, direction l'Empire State building. Le trajet allait durer un peu, l'après-midi il y avait toujours énormément de voitures sur les boulevards. Et malgré tout le jeune homme prenait la voiture... Et bien c'est qu'il y était habitué. Il serait bien entendu impossible de voir le jeune Wainwright marcher aussi longtemps, et encore moins prendre le métro. Le métro, il détestait ça : se mêler avec tous ses gens... Ça lui en donnait la nausée rien que d'y penser. Et pour faire passer le temps du trajet, quoi de mieux que de prendre un verre de champagne ? Il se pencha alors en avant et ouvrit le frigo d'où il sortit un bouteille glacée. Puis, il se tourna vers Savannah, et lui proposa, les yeux pétillants :

« Un verre ? »

On pourrait qualifier la relation entre Savannah et Ezechiel de parfaite. Oui, c'était le mot qui convenait. Bien sur, leur relation était parfaite pour eux, car pour les autres, ils étaient un couple qui s'aimait, certes, mais qui était aussi, très infidèle. C'était comme ça qu'ils aimaient être. Ensemble quand on en a envie, pas de jalousie, pas de disputes, et pouvoir se faire plaisir quand on le veut. Oui, c'était cela, leur vision de l'amour. Un amour simple, sans embrouilles. Il fallait avouer que ça ne plaisait pas à certain, mais ils s'en moquaient.
Aujourd'hui, leurs retrouvailles étaient d'une tendresse irrésistible. Savourant le fait de n'être que les deux, Savannah se dit que c'était bien trop rare, et qu'ils devraient songer à se voir seuls un peu plus souvent. Ezechiel lui répondit qu'il allait bien, qu'il ne pouvait pas aller mieux. Savannah lui sourit doucement, et lui demanda alors pourquoi est-ce qu'ils avaient ce rendez-vous légèrement surprenant. Ezechiel lui répondit que ça ne serait pas amusant s'il lui disait maintenant. Savannah était d'accord avec lui, elle voulait être surprise, et elle savait qu'Ezechiel était très doué pour ça. Elle ne savait en aucun cas ce qu'il préparait, mais elle le connaissait très bien, et elle savait qu'elle allait en avoir plein les yeux, encore une fois.

«C'est vrai que ça serait dommage de raccourcir ce moment...»

Elle l'embrassa à nouveau, s'attardant un peu plus longtemps sur ses lèvres qu'auparavant. Le jeune homme ouvrit ensuite la portière de la limousine. Il avait tout fait en grand. Enfin, pour la limousine, c'était habituel. Entrant à l'intérieur à l'aide d'Ezechiel, la jeune femme s'installa confortablement sur un des grands sièges en cuir de la voiture, puis regarda son petit-ami s'installer à son tour. Le chauffeur enclencha le moteur et se mit en direction de l'endroit où le couple passerait la soirée. Savannah observait l'intérieur de la voiture tandis que le jeune Wainwright sortait une bouteille de champagne du petit frigo. La voiture était très spacieuse, très luxueuse aussi. On aurait pu se croire dans un film romantique, mais ce n'était pas du tout le cas, c'était bien vrai. Savannah avait l'occasion de se déplacer en limousine, mais ça ne l'attirait pas plus que ça. Finalement, peut-être qu'elle y prendrait goût, à force de fréquenter Ezechiel, qui sait ? En tout cas, cette petite virée n'était pas pou lui déplaire, au contraire, d'autant plus qu'Ezechiel, les yeux brillants, lui proposait un verre de champagne, d'un grand champagne. Comment résister à ses yeux, à tout ça ? On ne peut pas résister, en fait. Savannah se rapprocha d'Ezechiel, qu'elle trouvait beaucoup trop loin d'elle, malgré qu'ils ne soient pas si éloignés, en fait. Elle se demandait toujours comment ils avaient pu finir par former un couple, eux qui, au début de leur histoire, ne pouvait presque pas se voir, même en peinture. Le destin avait fait que finalement, ils vivent une belle histoire maintenant, un peu compliquée tout de même, mais belle.

«Un verre ne serait pas de refus»

Elle sourit, fit un clin d'œil et se rassit correctement au fond de son siège, regardant les buildings défilés sous ses yeux. Ils filaient dans la ville doucement, l'heure n'était pas propice au déplacement. A cette heure-ci, tout le monde rentre chez soi, tout les taxis sont pris. Bref, New-York est encore plus en effervescence qu'à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Elle se demandait bien où les mènerai le chauffeur d'Ezechiel. Dans un hôtel, un restaurant ? Où chez Ezechiel lui même, peut-être ? Savannah se posait des questions sur l'endroit où ils finiraient la soirée, et la curiosité la démangeait vraiment. Cependant, elle ne posa aucune question, elle verrait bien, il fallait qu'elle réussisse à contenir son animosité et sa curiosité. Dans tout les cas, elle ne se faisait pas de soucis, ça allait être une très bonne soirée, elle n'en doutait pas une seconde. Elle attendit patiemment qu'Ezechiel serve le champagne. Elle le regarda faire, il avait apparemment l'habitude. Décidément, elle n'avait pas mal choisi son petit-ami, il était galant, gentleman, séduisant, parfait, si l'on pouvait dire ça...