aujourd'hui était une journée d'hiver comme les autres. Delilah s'était levée tôt et dès l'instant où elle avait ouvert les yeux, elle avait eu envie de les refermer pour continuer de dormir. Dehors la neige avait recommencer à tomber, et elle se serait bien contentée de passer la journée bien au chaud sous la couette plutôt que d'aller se les geler dehors à passer son temps à éviter de glisser sur le trottoir. Bon c'était certainement de la mauvaise foi : on ne glissait pas souvent à New-York, heureusement la mairie avait la bonne idée de verser régulièrement du sel afin d'empêcher les citadins de se retrouver les fesses par terre, les pieds en l'air. Quoique cela aurait pu se révéler être une situation assez drôle... A cette pensée, la petite rousse se mit à rire bêtement, et elle réussit à s'extirper de sous sa couette pour affronter la dure réalité de la vie. Et oui à 17 ans un jour de semaine, la jeune Delilah faisait comme tous ceux de son âge à New-York : elle allait en cours.

Mais rien de bien réjouissant là-dedans. Car les cours pour elle n'étaient rien d'autre que des heures d'ennui passées dans une classe lugubre à s'entendre parler comme à des handicapés par des professeurs ultra motivés qui voulaient absolument vous faire entrer dans les plus prestigieuses écoles. Et qui donc pour la plupart vous rajoutaient des tonnes de devoirs supplémentaires qui n'étaient pour le moins du monde simples. Ce n'étaient pas que les cours n'étaient pas bien, au contraire, d'un point de vue objectif, les élèves de Duchesne avaient certainement une bonne partie des meilleurs professeurs de la ville, mais c'était que tout ce qu'ils étudiaient était pour Delilah complètement inintéressant. Pour tout vous dire en fait, elle n'avait qu'une seule hâte : arriver à la fac. Que voulait-elle apprendre ? Le droit bien sûr. Mais chut, c'est un secret. Pour l'instant.

Ce fut donc finalement avec un sourire aux lèvres que la tornade rousse débarqua dans la cuisine pour dévorer son petit déjeuner. Le petit ventre superflu de la jeune fille en témoignait : elle était très gourmande. Évidemment comme toutes les jeunes filles de son âge elle en était très complexée, et tentait un maximum de cacher cette petite rondeur mais malgré toutes ses velléités elle n'avait jamais su se tenir à un régime, une fois encore à cause de sa gourmandise. Elle embarqua donc un éclair au chocolat avec elle pour le manger sur le chemin de l'école. D'humeur guère courageuse, elle héla un taxi et s'engouffra dans la voiture jaune qui s'arrêta tout juste devant elle. Une vingtaine de minutes plus tard – aah ces embouteillages !! - elle débarquait enfin devant son lycée. Elle paya le chauffeur avec un petit pourboire – sa mère lui avait toujours appris ce qu'elle considérait être comme une politesse pour des gens de leur rang – et passa les grilles de l'entrée. Elle vit alors une jeune fille de dos, et la reconnu aussitôt. C'était la jeune fille qu'elle cherchait justement.

« Oh Heaven ! Comment ça va ? »

Elle lui adressa un de ses magnifiques sourires et l'entraîna avec elle dans un coin un peu plus isolé et sombre, la tenant par le bras.

« J'y ai beaucoup réfléchi ces derniers temps, et il faut que je te dise quelque chose... »

Elle prit une grande bouffé d'air. Le plus simple, c'était de le dire d'un coup, de ne pas tergiverser, parce que sinon elle allait s'embrouiller et elle n'allait jamais le lui dire.

« Bon bah voilà. Je suis... Une sorcière. »

C'était peut être un peu rude de le dire comme ça... D'ailleurs elle n'allait certainement pas la croire. Elle allait la prendre pour une folle. Mais de toutes façons, elle savait comment la convaincre, et ce serait même très facile de le faire.

Heaven avait un de ses maux de têtes quand elle se leva droite dans son lit . Ce mal qu'elle avait quand elle avait pleurer des heures durant ou simplement trop bu. Elle se souvenu alors d'y hier soir, elle s'était couchée dans son lit, épuisée mais surtout triste. La fille qu'elle aimait désespérément ne l'aimais pas tant que ça et sa bonne amie : Delilah avait voulue lui expliquer cela depuis quelques jours déjà. Elle déposa ses pieds chauds sur le plancher assez froid, se qui l'a fit frissonner. Elle n'avait pas envie d'aller à l'école aujourd'hui pour traversé le terrain de l'école, voir Olivia Sand assis sur un ban du lycée à parler à une autre personne qu'elle n'aimait surement pas non plus.

Depuis qu'elle était arrivée à Duchesne : depuis deux ans. Rien n'était vraiment heureux pour elle, par commencer par la mort tragique de sa mère, la découvert de son homosexualité grâce à un Sand encore une fois. Par la suite, elle avait perdue une amie encore une fois à cause du Sand. Rien n'était bon pour Heaven, elle voulait quitter cette ville le plus vite possible mais elle ne pouvait pas faire ça à son père qui l'aimait tant. Elle voulait partir, peut-être même revoir sa mère qu'elle aimait aussi. Heaven marcha quelques pas pour finalement arrivée devant le miroir de sa chambre, elle se regarda quelques instants dans le miroir, elle détestait tellement sa vie, elle ne put s'empêcher de verser une larmes ou deux à cause de tout la tristesse qu'elle avait accumulé depuis trop longtemps. Heaven se fit donc un raison en s'habillant pour l'école, elle devait affronté ses peurs pour survivre dans cette grande ville.

Elle fut dehors de chez elle après marcher en direction de l'école. Cette fois-ci, elle ne prit pas la bus qui allait la chercher à chaque matin mais elle marchait dans la rue déserte de New York. Les nuages laissait place au soleil qui réchauffait Heaven. Elle arriva alors au lycée, ce grand lycée où elle détestait étudiée, elle avait juste envie d'arriver à la fac de partir de New York pour de bon. C'était une des premières fois qu'elle prit la peine de lire en grand le nom de l'école quand elle entendit son prénom derrière elle. Heaven se tourna pour voir qui pouvait bien vouloir lui parler alors qu'elle ne voulait pas vraiment parler à personne. Son amie qu'elle pensais avoir perdue pour de bon était devant elle et elle lui demanda comme elle allait

« J'aimerais de dire que je vais bien Delilah. Toi ? »

Sur ses mots, elle regardait son amie qui prit une grande respiration tout en souriant avant de lui prendre le bras pour l'emmener plus long. Les quelques mots de Delilah provoquait un grand vite dans son cœur.

«Mais quoi .. Tu me fais peur là. »

De nouveau elle prit une grande respiration encore plus profonde que la dernière, Heaven passa alors au pire, elle ne voulait plus être son amie parce qu'elle ne l'avait pas cru, elle ne voulait plus lui parlait parce que Heaven aimait les filles .. Le silence les envahit puis son amie lui avoua qu'elle était une sorcière.

« Non, les sorcière n'excitent pas Delilah. Tu peux pas être une sorcière, tu es mon amie par un monstre ... »


Le grand vide se répéta de nouveau et Heaven réalisa que Delilah pouvait bien être une sorcière. Elle pouvait être se qu'elle voulait, Heaven resterait son amie, elles étaient toutes différentes, Heaven était lesbienne et Delilah une sorcière mais ces pensées, elle ne put lui dire, elle était trop stupéfait des révélations de son amie.

Le froid avait rosit les joues de Delilah. D'ailleurs elle n'aimait pas vraiment lorsqu'elle avait les joues rouges, elle avait l'impression qu'elle devenait une vraie poupée de porcelaine. Enfin bien sûr elle avait l'habitude d'être décrite comme ça d'habitude mais justement, elle n'aimait pas lorsque cet aspect de son physique était accentué. Enfin ce matin à vrai dire elle n'en n'avait que faire. Elle avait même oublié de se regarder dans le miroir avant de partir de chez elle, c'était pour dire ! Car aujourd'hui elle allait révéler quelque chose de très important à quelqu'un qui l'était tout autant. Elle allait révéler à Heaven qu'elle était une sorcière. Elle allait ainsi également violer le pacte de la confrérie : le pacte qu'elle avait rédigé elle-même et qui statuait que l'on n'avait pas le droit de révéler l'existence de nos pouvoirs sans en avoir parlé auparavant aux autres membres au complet lors d'une séance qui aurait été prévue exclusivement pour débattre de cela. Mais bon, personne n'était obligé de savoir qu'elle aurait dévoilé son secret à son amie. Ou même, elle pourrait très bien prévoir une séance plus tard, faisant croire qu'elle lui aurait dit après leur avoir demandé son avis.

C'était donc persuadée de ce qu'elle avait à faire qu'elle était arrivée à Duchesne. Lorsque Heaven lui avait répondu que ça n'allait pas vraiment, elle lui avait caressé la joue tout en la couvant d'un regard compatissant. Elle aussi avait déjà eu une peine de cœur, ça lui avait fait terriblement mal et pourtant, elle se doutait que ce n'était rien comparé à ce que son amie devait ressentir à présent. Elle n'avait cependant pas répondu lorsqu'elle lui avait demandé si ça allait. Non parce qu'elle n'avait pas envie de répondre, mais tout simplement parce qu'elle n'avait pas réagit : ses pensées tourbillonnaient bien trop dans sa tête. Elle l'avait enfin emmené dans un coin sombre puis vérifier du coin de l'œil qu'elles se trouvaient trop loin des autres élèves pour que l'on puisse entendre leur conversation. Et là, elle le lui annonça. Elle aurait dû se douter de la réponse de son amie, mais elle ne put s'empêcher de ressentir de la peine lorsqu'elle lui annonça qu'elle était un monstre. C'était normal d'ailleurs, elle-même depuis qu'elle avait découvert ses pouvoirs, elle s'était très fréquemment demandé avec horreur quel genre de monstre elle était pour réussir à faire ça.

« Les sorcières et les sorciers ne sont pas des monstres tu sais... »

Elle avait dit ça d'une voix peinée et le regard triste. Mais elle se reprit rapidement. Il ne tenait qu'à elle de prouver à Heaven qu'elle n'était pas du tout un monstre, au contraire, qu'elle pouvait faire de merveilleuses choses ! Elle reprit alors confiance en elle – d'ailleurs il était très rare qu'elle la perde, les rares fois où cela arrivait, c'était un jour à marquer d'une croix blanche – et elle sourit à nouveau. Puis, elle vit dans l'attitude de son amie que, même si elle n'avait pas dit un seul mot, elle serait tout de même peut être prête à la croire. Delilah décida alors de passer à l'action. Et comment faire pour convaincre quelqu'un que l'on est une sorcière ? Et bien lui montrer ses pouvoirs bien sûr. Et son pouvoir à elle, c'était la télékinésie. Elle arrivait à faire bouger les choses par la pensée. Au tout début, elle n'arrivait qu'à déplacer un crayon de quelques millimètres, mais avec des années d'entraînement, elle était désormais capable de bien mieux. Cependant pour ne pas trop se fatiguer, elle devait se contenter d'objets pas trop volumineux. Elle regarda alors autour d'elle et vit par terre un stylo. Elle le fixa des yeux, se concentrant dessus. Le stylo s'éleva doucement dans l'air, venant se positionner entre les deux jeunes filles, au niveau de leur nez. Elle lui fit faire ensuite une petite danse, puis elle ouvrit la main de Heaven et le fit aller se poser doucement sur sa paume.

« Alors ? T'en dis quoi ? »

Elle avait relâché son attention et fixait désormais son amie d'un air joyeux, attendant sa réaction, cependant toujours avec un peu d'anxiété.

Les yeux de Delilah se mirent à pétiller. Apparemment, son amie commençait à la croire étant donné qu'elle lui demandait si d'autres personnes étaient au courant. Un doux sourire se dessina sur ses lèvres et elle regarda autour d'elles. Un vent froid souffla soudainement dans la cour, faisant voltiger ses cheveux d'un roux flamboyant autour de son visage. Elle plaqua ses mains sur sa tête afin d'essayer de les empêcher de s'ébouriffer, en vain. C'est alors que Heaven lui demanda si "les autres" étaient au courant. Un sourire amusé se glissa sur les lèvres rosées de la jolie sorcière et elle regarda autour d'elle afin de vérifier qu'aucune oreille indiscrète ne se trouvait dans les parages. Elle plongea alors un regard flamboyant dans celui de son amie.

« Et bien à vrai dire on est un petit groupe... Oui. Mais s'ils le savent c'est parce que... eux aussi sont des sorciers. En fait j'ai fondé une confrérie de sorcières et sorciers du lycée... »

La jolie Heaven l'avait ensuite regardée faire usage de son pouvoir, ouvrant de grand yeux émerveillés. Delilah elle, n'en put que s'en sentir joyeuse et amusée. Une fois qu'elle eu déposé la plume dans la main de son amie, elle l'avait regardé, attendant sa réaction, et un grand sourire s'était à nouveau dessiné sur ses lèvres lorsqu'elle lui avait dit que c'était trop merveilleux. Un souffle de vent les avait de nouveau ébouriffé juste avant qu'elle ne lui pose la question quant à savoir si elle savait faire ceci depuis longtemps. Delilah réfléchit, une moue légèrement concentrée sur le visage. Il lui semblait que les première apparitions un peu étranges étaient apparues dès le primaire. Mais elle n'y avait pas vraiment fait attention, elle se disait que c'était soit une coïncidence, soit qu'elle s'imaginait des choses. Mais la révélation s'était faite à elle au collège, à peine un an après avoir quitté la primaire. Elle était énervée contre sa mère, et alors une porte de placard s'était ouverte brutalement, la cognant aux fesses.

« Je devais avoir dans les 11 ou 12 ans je pense... La première fois. »

Mais c'est alors que la sonnerie retentit, indiquant aux élèves qu'ils devaient aller en cours. Delilah n'avait même pas eu le temps d'annoncer à Heaven tout ce qu'elle avait eu envie de lui dire. Elle la regarda, un peu de déception pointant dans son regard. Une idée germa dans son esprit. Il fallait qu'elles se retrouvent après les cours pour pouvoir parler de tout ça, mais également de son idée lumineuse ! Elle s'approcha alors de Heaven afin de pouvoir chuchoter tout en étant entendue.

« Retrouve-moi à l'Eglise Saint Patrick après les cours, on pourra parler plus facilement. »

Sur ce, elle lui adressa un clin d'œil, et se dirigea en cours, retrouvant ses camarades de classe qui rigolaient et qui l'accueillirent avec tumulte.


HJ; on n'a qu'à faire la suite directement à l'Eglise...?